
Idée citoyenne II
Marchons tant que la terre accueille nos pas
Sans les aspirer dans une abyssale symphonie
Courons tant que les frontières ne s'érigent en murs de béton
Et que nos corps ne se stalactitent dans la faille de la République
Dansons tant que le ciel s'expire en fines pluies
Et que les maîtres élisent siège en orbite
Enivrons-vous sur la voie publique tant que le regard du passant s'égare encore
Faisons-nous piéton de la patrie sur les Grands Boulevards
Suivons la marche à suivre le chemin de la vie tant que le fil du rêve ne nous ligote pas
Crions censure
Crions sans moi
Crions le sang ne coulera pas
Crions tant que le silence n'assourdisse le réveil des printemps
Et que la musique ne devienne une note lancinante de cœurs de pierre
Volons de drôles d'idées
Dans un avion de papier
Au-dessus des fenêtres
Tant que notre terre fait sa révolution
Ne souffrons rien de la chose publique
Ne disons rien au nom de
Nous sommes
Agissons tant que liberté égalité fraternité ne s'enchaînent dans un refrain nostalgique
Avançons tels des chars sur l'avenue de lumières
Pour en finir de notre République qui se meurt